Le peuple de la brume

Monde post-apocalyptique comme il en existe pleins, un peu d’exotisme cette fois avec la littérature science-fiction sauce brésilienne !

Pour une fois d’ailleurs, c’est un monde post-apocalyptique qui n’est pas sombre. Une grande partie de la population a survécu à un cataclysme qui a englouti la terre sous des eaux brulantes. Une brume alors permanente oblige les rescapés à se réfugier dans les cieux. Alors que les villes terrestres ont pu se permettre des constructions stables et solides, voire luxueuses, les autres regroupements sont relégués à des baraquements de radeaux reliés et uns aux autres par des câbles. Chaque village rassemblé développe sa spécialité selon les besoins : mention spéciale pour le village-bibliothèque !

Les héros sont nés dans le ciel et ne connaissent la terre que par les récits de leurs parents. Le jeune Carlos est au début de l’histoire à la recherche de son père disparu. Prétexte parfait pour l’exploration de l’univers céleste ! Pour les cités volantes et les peuples voyageurs, rien de nouveau sous le soleil. Là où l’auteur se démarque, c’est alors dans le style (enfin, la traduction). Derrière des facilités scénaristiques, tout est pardonné par les tournures très poétiques qui donnent de la couleur au voyage. Roman pour les rêveurs et plein d’optimisme, les personnages sont attachants, l’intrigue regorge de rebondissements, les descriptions sont choisies avec justesse et accordées avec ce qu’il faut d’explication historique et scientifique.

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