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Karoo
“Lisez-le, c’est bien”
Presque les yeux bandés donc, j’ai ouvert le livre. Difficile de décrocher, raison pour laquelle j’en écris quelques lignes.
Anti-héros dès le début, Saul Karoo est présenté comme un personnage à la fois pathétique et détestable dès les premières lignes. Alcoolique sans ressentir les effets de l’alcool, n’ayant aucune assurance maladie et cumulant les abus sur son corps au mépris des conseils des rares proches qui ne l’on pas encore abandonné, il ajoute la carte du menteur et de l’hypocrite au jeu qu’il montre au monde. Pourtant, le roman est original, bien construit, entièrement mené par ce héros en pleine crise de la cinquantaine à bout de souffle qui finit par devenir attachant.
Tout est pourtant fait pour le détester dès les premières pages. Médiocre en tant qu’homme et père, pourtant brillant en tant qu’écrivain, Saul Karoo est un maître de la réécriture de scénarios hollywoodiens. Capable de transformer des lignes insipides en scénarii de blockbusters, sa renommée l’amène à tomber sur une vidéo dans laquelle il reconnaît Leila, la mère de son fils adoptif. Lancé à la recherche de cette actrice pour l’inclure dans sa vie, mais aussi pour transformer son rôle de père fuyant en père aimant. Karoo a des désirs de rédemption, après un mariage raté et une phobie de l’intimité grandissante, il a tout trahi, manipulé beaucoup de ses proches, il s’offre dans ce récit la possibilité d’effacer ses erreurs.
C’est indiscutablement un roman sur le mensonge : les mensonges du cinéma hollywoodien, les mensonges personnels et la lente agonie des années 90 qui tente de mettre des paillettes sur du pathétique. Le tout est servi sur un humour grinçant pour un récit très addictif, dense et étonnant de profondeur.
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